Le but ultime de l’électrification des transports est la réduction des GES et les résultats ne se feront réellement sentir que lorsqu’une bonne partie du parc de voitures conventionnelles sera remplacée par l’électrique. En milieu urbain, où les embouteillages génèrent d’importantes quantités de GES, la voiture électrique aura un impact tangible sur la qualité de l’air, de l’écologie de proximité où l’utilisateur et les gouvernements peuvent se dédouaner écologiquement parlant étant donné que la majeure partie de la pollution est générée ailleurs pour construire les batteries. C’est comme faire son bac de recyclage avec soin alors que son contenu est envoyé par bateau à l’autre bout du monde pour y être enfoui ou brûlé!
Changer le mal de place!
La réduction des GES, ça paraît bien, mais lorsque nous nous concentrons trop sur un problème, nous avons tendance à négliger le reste, pour nous rendre compte, quelques années plus tard, que nous n’avons que changé le mal de place!
Est-ce que les véhicules électriques comme nous les connaissons aujourd’hui sont la véritable solution ou simplement un diachylon pour colmater une plaie béante? La planète se réchauffe, c’est indéniable, et il faut prendre le taureau par les cornes pour réduire nos émissions de GES. Si l’augmentation de la demande énergétique implique la construction de centrales au gaz et au charbon, nous ne sommes vraiment pas sortis du bois. C’est un peu comme manger une grosse poutine extra saucisses pour combattre une indigestion!
Et la solution?
Dans le film Retour vers le futur 2, nous avons droit à une année 2015 avec des voitures volantes carburant aux déchets domestiques grâce au réacteur Mr. Fusion. Dommage que la réalité n’ait pas dépassé la fiction!
C’est facile de cracher sur les chars électriques, mais la véritable solution à tous nos maux énergétiques et environnementaux n’existe probablement pas encore. C’est pour cela qu’à court terme, le véhicule électrique actuel est un mal nécessaire en attendant quelque chose de mieux... ou l’apocalypse!
Obsolète plus rapidement?
La principale crainte entourant les véhicules électriques est la pérennité des batteries, dont l’autonomie diminue avec le temps. Le coût de remplacement d’une batterie est exorbitant, mais plusieurs entreprises reconditionnent les batteries ou changent uniquement les cellules défectueuses, ce qui réduit grandement la facture.
La rigueur des hivers québécois n’a rien pour aider la durée de vie des batteries, mais jusqu’à maintenant, les manufacturiers s’en sortent plutôt bien. Reste que la majorité du parc de véhicules électriques a moins de cinq ans. C’est donc difficile de prévoir quel sera le rendement d’une voiture ayant plus de dix ans d’usure.
Même si le Model S de Tesla est arrivé il y a plus d’une décennie, l’échantillon de véhicules de plus de dix ans est encore bien mince. J’ai lu le témoignage du propriétaire d’un Model S 2013 de 213 000 kilomètres dont la batterie est complètement rongée par la corrosion. Coût de remplacement estimé par le concessionnaire: 25 000$, plus taxes!
En 2021, il y avait 1 458 362 automobiles et camions légers de plus de onze ans immatriculés au Québec, sur un total de 4 994 612.
Dans une décennie, est-ce que les voitures électriques actuelles seront encore en état pour offrir un rendement énergétique décent? Est-ce qu’une majorité d’entre elles sera envoyée au recyclage après un cycle d’utilisation à peine plus grand qu’un Ford Pinto 1972? Sauver l’environnement, c’est aussi réduire sa consommation, ce qui est à l’encontre du modèle de la Silicon Valley axé sur l’obsolescence programmée!
L'obsolescence programmée aura-t-elle raison de la voiture électrique? - La Tribune
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