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Friday, January 19, 2024

CES 2024 : l'IA et la voiture se rencontrent - Protégez-Vous

Des roues qui pivotent à 90 degrés pour stationner, des infos projetées sur le pare-brise, de la musique qui s’adapte à votre conduite, et même une voiture qui vole ! On a vu de tout au salon CES de Las Vegas, et surtout de l’intelligence artificielle (IA) qui se marie rapidement aux véhicules.

Les trois lettres du CES de Las Vegas signifient « Consumer Electronics Show », mais pourraient tout aussi bien signifier « Cars and Electronics Show ». L’événement qui normalement célèbre les nouveautés électroniques est devenu un incontournable pour les constructeurs d’automobiles.

On y voit toutes sortes d’innovations automobiles. Certaines finiront par être mises en marché. D’autres ne sont présentées que pour attirer l’attention des médias et des visiteurs sur place. L’édition 2024 du CES ne fait pas exception. La preuve, en sept temps.

À lire aussi : Réponses d’experts à vos questions : autonomie de la Toyota Cross, remplacer un RAV4, moteur de la Hyundai Sonata, et plus !

Honda

Honda Afeela

Honda cherche désespérément des partenaires pour l’aider à accélérer son électrification. L’an dernier, le constructeur japonais s’est associé à Sony et a présenté une voiture électrique hautement technologique, appelée Afeela. Elle est de retour cette année. Elle s’est même montrée sur scène au CES d’une façon étonnante : elle était commandée à distance via un contrôleur de PlayStation 5 ! Cela dit, l’Afeela n’a visuellement pas changé, mais Honda assure avoir travaillé fort sur ce qui est invisible à l’œil, soit les algorithmes d’aide à la conduite. Rappelons que le projet Afeela combine les technologies de propulsion de Honda aux capteurs, caméras et autres technologies informatiques de Sony.

Pour compléter le topo, les deux entreprises japonaises ont dévoilé un partenariat avec l’éditeur de jeux vidéo Epic Games et le géant informatique américain Microsoft. Epic fournira des jeux et d’autres contenus de divertissement qui seront intégrés au système multimédia de la voiture, alors que Microsoft produira un assistant numérique inspiré de ChatGPT, de l’IA générative d’OpenAI.

Hyundai

Hyundai e-Corner

La société coréenne Hyundai est accompagnée au CES cette année par une filiale peu connue chez nous et qui se spécialise dans les solutions innovantes de mobilité urbaine. Son nom : Mobis. Elle aura une vingtaine de petites nouveautés à présenter, surtout des applications logicielles de mobilité urbaine. On peut aussi voir en action la technologie e-Corner déjà présentée par Hyundai, qui permet aux quatre roues d’un véhicule de pivoter à 90 degrés pour faciliter le stationnement sur rue, ou pour se rapprocher sans sortir de sa voiture d’une borne de paiement située en bordure de rue.

La principale nouveauté de Mobis se trouve cependant sur le pare-brise de ses véhicules. Il s’agit d’une façon de présenter de l’information pour le conducteur en utilisant la totalité du pare-brise comme surface de projection. Imaginez un affichage tête haute visible d’un bout à l’autre du pare-brise et pouvant interpréter les données captées par les caméras et les capteurs installés ailleurs sur le véhicule pour produire de l’information adaptée au contexte. Le conducteur pourrait, par exemple, voir des flèches et des indicateurs de distance partout devant lui, ce qui rendrait sa conduite plus sûre et plus efficace.

Kia

Kia présente une nouvelle stratégie de production pour accélérer sa mise en marché de véhicules électriques. Appelée « PBV » pour « Platform Beyond Vehicle », cette stratégie comprend un groupe de propulsion modulaire pour des véhicules de différents formats ou catégories. Les véhicules présentés au CES sont de petits fourgons qui semblent cibler le marché des véhicules commerciaux. La plateforme PBV inclut aussi une suite logicielle grâce à laquelle Kia espère bâtir un catalogue de services connectés et d’applications qui pourraient être offerts à ses clients sous forme d’abonnement.

Sans surprise, les constructeurs d’automobiles lorgnent le marché des applications conçues pour la voiture, car ils estiment que les automobilistes seront prêts à payer quelques dizaines de dollars par mois pour s’abonner à des services sur mesure. Kia a déjà un modèle de véhicule électrique en tête qu’elle compte produire et mettre en marché en 2025. Parmi les véhicules présentés au CES, deux concepts se démarquent : le EV3 et le EV4, ainsi que le tout nouveau EV9 et le EV6 GT.

Le EV3, un VUS compact, et la EV4, une petite berline d’allure sportive, devraient d’ailleurs être mis en vente au plus tard en 2026. Leur prix de détail pourrait être sous les 50 000 $.

Mercedes-Benz

Mercedes-Benz a un programme chargé au CES, mais tout tourne autour d’une nouvelle version de son système multimédia, appelé MBUX. Le constructeur allemand a mis au point son propre logiciel, le MB.OS, qui animera ce système multimédia dans ses nouveaux véhicules à partir de 2024. Ce logiciel est conçu pour être connecté et pour être évolutif. Et surtout : il a été conçu pour accueillir des applications et des services qui pourront être installés gratuitement ou achetés sous forme d’abonnement.

Le constructeur Mercedes-Benz s’est aussi associé avec le musicien will.i.am pour produire un nouvel environnement sonore, appelé MBUX Sound Drive. On a hâte d’entendre ça, puisqu’il s’agit d’une application de lecture musicale qui s’adaptera en fonction du type de conduite. Le service musical tirera des données sur l’accélération, la direction et le comportement du véhicule pour proposer de la musique conséquente.

Surfant sur la popularité de l’intelligence artificielle, MBUX intégrera également un nouvel assistant virtuel inspiré de ChatGPT. Les occupants à bord du véhicule pourront converser avec cet assistant, qui sera en mesure de générer des réponses plus riches et plus précises que ce que fournissent les systèmes actuels. Mercedes-Benz promet une expérience « hyperpersonnelle » grâce à ce nouvel assistant virtuel.

Rimac

Les véhicules autonomes n’ont pas connu une bonne année 2023. Les services de taxi sans chauffeur présentement à l’essai dans certaines villes des États-Unis ont eu des pannes ou des accidents qui ont freiné leur déploiement. Ce pourrait bien n’être que temporaire. C’est en tout cas le pari pris par la marque croate de supervoitures Rimac, qui planche sur un écosystème de taxis entièrement robotisés et qui devraient prendre la route dès 2026. Ça se passera en Croatie pour commencer, puis Rimac compte étendre son service à l’Allemagne en 2027, puis ailleurs en Europe l’année suivante. On ignore ses plans pour l’Amérique du Nord, mais sa présence au CES semble indiquer son intention de développer ce service des deux côtés de l’Atlantique plus tôt que tard.

Rimac, une marque relativement méconnue ici, a capitalisé 500 millions $ US en Bourse l’an dernier pour mettre en marché sa technologie. Ses dirigeants disent travailler sur sa technologie depuis 2018. Rimac promet que son projet n’est pas seulement « quelques pages d’un document PowerPoint », mais qu’il verra effectivement la route dans les prochains mois.

VinFast

La marque vietnamienne VinFast a livré ses premiers véhicules tout électriques au Canada dans les derniers mois de 2023. Au même moment, l’entreprise s’est inscrite à la Bourse de New York, ce qui lui a permis de récolter un capital important pour la suite de ses opérations. Et la suite, ce sont d’autres véhicules électriques, y compris un VUS très compact appelé VF3, dont le style extérieur semble s’inspirer de la gamme des voitures Mini.

D’ailleurs, le VF3 est appelé « Mini VUS » par VinFast. Il fait environ 40 centimètres de plus en longueur qu’une Smart Fortwo, la microvoiture la plus petite à avoir été vendue au Canada ces quarante dernières années. Ses dimensions très modestes permettront à VinFast de vendre son VF3 à très bon prix. Il sera vendu au Vietnam et peut-être ailleurs en Asie. Si jamais il était vendu au Canada ― VinFast n’a rien confirmé ―, il pourrait coûter aussi peu que 27 000 $.

XPeng

La société chinoise XPeng prend les grands moyens pour faire parler d’elle au CES. Son concept de véhicule volant est particulièrement ingénieux, même s’il est permis de douter qu’il soit réalisable tel quel. Appelé AEROHT, il s’agit d’un petit monospace électrique et compact à six roues, sur le toit duquel un module volant composé de quatre hélices peut se greffer. Le conducteur peut piloter lui-même la bête, ou laisser la conduite autonome le mener à bon port. On ne sait pas sur quelle distance cela peut se faire, puisque XPeng en dit très peu sur les performances réelles de son concept.

Tout ça mis ensemble, l’AEROHT devient un quadricoptère électrique qui peut décoller à la verticale et survoler des obstacles, comme un bouchon de circulation, un lac, une montagne (à condition que ce soit permis de le faire, naturellement).

On ne sait pas à quel point un tel véhicule peut être mis en marché. Ce ne serait pas le premier véhicule volant à voir le jour au CES et à ensuite disparaître des écrans radars. Mais si XPeng réussit à faire parler d’elle dans les médias nord-américains, ce sera déjà ça de pris. Les constructeurs chinois d’automobiles ont de plus en plus d’ambitions internationales, et le jour où une première marque 100 % chinoise vendra ses véhicules au Canada et aux États-Unis n’est pas si loin.

À lire aussi : Une première marque d’autos chinoise au Canada dès 2025 ? Et Camionnettes électriques et Ferrari de collection au Salon de l’Auto

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