Une service de partage de véhicule personnel pourrait voir le jour à Moncton, au Nouveau-Brunswick. La ville sonde ses citoyens sur l’intérêt d’instaurer un service d'autopartage dans la région.
Le consultant Michel Desjardins milite depuis une décennie pour qu’un service d’autopartage soit offert aux citoyens de Moncton. La ville en plein essor, le moment serait idéal pour que le projet prenne enfin son envol, croit-il.
Moncton est l’agglomération urbaine du pays qui a grandi le plus rapidement entre le 1er juillet 2021 et le 1er juillet 2022, selon Statistique Canada. La ville enregistre également plusieurs projets immobiliers.
Il y a une densification qui se fait, surtout dans la zone du centre-ville. Tout ce qu’on voit ériger comme bâtiment, c’est propice à un service comme l’autopartage, parce qu’on met moins d’espace pour les automobiles
, soutient Michel Desjardins. On consacre plus d’espace aux piétons, au cycliste, à la présence humaine.
Michel Desjardins est membre d'Autopartage CODIAC, un groupe qui revendique depuis des années pour la mise en place d'un service d’autopartage dans la région de Dieppe, Moncton et Riverview
Photo : Radio-Canada / Patrick Lacelle
Le consultant estime aussi que la hausse significative du télétravail depuis la pandémie peut avoir changé les habitudes de transports chez certains. Les gens ont peut-être moins besoin d’automobile
, avance-t-il.
Comment ça marche ?
Pour des frais mensuels estimés à environ moins de 50 $, le particulier devient membre d’un service d’autopartage qui lui permet de se servir de véhicules pour se déplacer, sans être propriétaire.
Il peut ensuite utiliser à sa guise pour quelques heures ou quelques jours les voitures déployées dans les zones de la ville où l’intérêt pour le service serait plus marqué. L’important, c’est l’accès
, précise Michel Desjardins.
Facturé à la fin du mois, le coût qui s’ajoute aux frais d’adhésion varie ensuite selon la durée de la location et la distance parcourue, qui sont calculées automatiquement.
C’est une solution clef en main
, explique Michel Desjardins.
En plus des gens sans véhicule, ce service pourrait intéresser les familles qui ont besoin sporadiquement d’une deuxième voiture, avance Michel Desjardins.
Le service pourrait aussi être utile aux nouveaux arrivants, puisque près de 52 % de ceux s’installent dans la province choisissent le Grand Moncton. Plusieurs n’ont pas de véhicules.
Le transport est une barrière énorme pour ces gens-là
, dit Michel Desjardins. En Amérique du Nord, nos villes ont été conçues autour des automobiles.
En termes de prix, l’autopartage est plus avantageux que la location de voiture.
Un service qui a fait ses preuves
Un sondage de la ville de Moncton est en ligne (Nouvelle fenêtre) jusqu’au 26 juillet dans le but de connaître l’opinion des citoyens de Moncton sur cette initiative.
En Atlantique, un service de ce type existe déjà à Halifax. L’entreprise Communauto y compte une flotte de plus d’une centaine de voitures.
Communauto a aussi enregistré plusieurs succès ces dernières années dans d’autres villes canadiennes, notamment Montréal, où plus de 2000 de ses voitures sont sur les routes.
Fondé à Québec, le service d'autopartage Communauto a célébré ses 25 ans en 2019.
Photo : Radio-Canada
L’autopartage c’est un concept qui n’est pas nouveau, ça existe dans plusieurs villes à travers le monde et ça fonctionne très bien
, indique Michel Desjardins.
L’autopartage permet aussi une pratique de transport plus écologique. Au Québec, 65 % des véhicules de Communauto sont hybrides ou électriques.
En 2021, l’entreprise estimait qu’un véhicule en libre-service permettait de retirer jusqu’à 11 véhicules sur les routes à Montréal.
Avec les informations de l'émission L'heure de pointe - Acadie
Moncton pourrait mettre en place un service d'autopartage - Radio-Canada.ca
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