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Monday, July 11, 2022

De plus en plus de Néo-Brunswickois adoptent la voiture électrique - Acadie Nouvelle

Entre les prix de l’essence exorbitants et les incitatifs gouvernementaux, le choix du véhicule électrique devient de plus en plus évident. Que pensent les nouveaux propriétaires de leur achat?

Lassée de débourser une centaine de dollars pour remplir le réservoir de son VUS, Paris Malenfant s’est décidée à faire l’acquisition d’une Tesla Modèle 3 l’été dernier.

L’essayer, c’est l’adopter, assure cette entrepreneure de Moncton qui estime avoir réalisé 2000$ d’économies depuis un an.

«Je suis super heureuse, lance-t-elle. C’est vraiment pratique. Lorsque j’ai eu un problème technique, le diagnostic a pu être fait à distance et gratuitement.»

Recharger son bolide à la maison pendant la nuit ne lui coûte qu’environ 30$ par mois. Une recharge sur une borne Tesla lui prend environ vingt minutes, ce qui ne représente pas un inconvénient majeur à ses yeux.

«Ça donne l’occasion de ralentir un peu quand on voyage, de prendre le temps de beaux endroits», relative Paris Malenfant.

Si elle peut parcourir habituellement plus de 340 kilomètres, l’autonomie de son véhicule varie selon sa vitesse et diminue de 20 à 30% en cas de grand froid.

«C’est un changement de mode de vie, il faut faire un peu de recherche et planifier un peu plus les déplacements.»

«C’est un autre monde»

Daniel Landry, de Moncton, est tout aussi convaincu d’avoir fait le bon choix. Après avoir conduit une Tesla Modèle 3 pendant deux ans, il vient de faire l’achat d’une Hyundai Ioniq 5.

«C’est un autre monde», s’exclame-t-il.

«La conduite est douce, le véhicule accélère tout de suite, et c’est beaucoup moins bruyant.»

Ce pharmacien clinicien au CHU Dr-Georges-L.-Dumont a même créé un blogue dédié aux véhicules électriques, FullChargeDriving.com, sur lequel il renseigne les internautes sur les coûts, l’autonomie ou le temps de recharge.

Il y explique par exemple que le propriétaire moyen d’un véhicule électrique roulant 15 000 kilomètres par an ne paiera que 346$ pour les recharges à domicile pendant toute une année. Dans son cas, la facture d’électricité sur 12 mois n’a gonflé que d’environ 400$.

Finis également les rendez-vous de vidanges d’huile, les remplacements de liquide de transmission, des bougies…

«Ça représente aussi beaucoup moins de maintenance, souligne Daniel Landry. En deux ans, je n’ai eu qu’à changer les pneus et ajouter du produit lave-glace!»

Jusqu’à présent, la disponibilité des bornes de recharge lui a semblé suffisante.

«Je fais 95% de mes recharges à la maison, quand je dors», note-t-il.

«L’infrastructure des bornes de recharge n’est pas un problème tout de suite, mais il faudra continuer d’augmenter leur nombre à mesure que l’adoption progresse.»

Qu’en est-il du temps de recharge? «Quand je suis allé à Montréal, je branchais mon véhicule et le temps d’aller aux toilettes et de prendre un café, la recharge était presque finie, répond M. Landry. Si tu t’arrêtes pour un repas, ce n’est pas vraiment un problème.»

Deux fois plus de véhicules sur les routes

Si elles restent timides, les ventes de véhicules zéro émission s’accélèrent au Nouveau-Brunswick. On comptait 472 nouvelles immatriculations en 2021 contre 180 l’année précédente.

En effet, les consommateurs néo-brunswickois peuvent recevoir depuis juillet 2021 un incitatif allant jusqu’à 5000$ pour l’achat d’un véhicule électrique à batterie ou un véhicule électrique hybride rechargeable à grande autonomie neuf et 750$ pour l’installation d’une borne de recharge à domicile. En le combinant au rabais proposé par le gouvernement fédéral, le client peut réduire sa facture de 10 000$.

«Depuis le lancement du programme NBranché, nous avons traité des demandes de remboursement pour 395 véhicules (hybrides et entièrement électriques) pour un montant total de 1 566 750$», indique Dominique Couture, d’Énergie NB.

Dans le même temps, le réseau public de bornes de recharges continue de se renforcer. Il se compose de 102 bornes de niveau 2 et 27 bornes de recharge rapides, auxquelles s’ajoutent 76 bornes Tesla. Des bornes gratuites sont même désormais disponibles dans certains hôtels et dans la plupart des parcs nationaux.

L’objectif est d’atteindre 20 000 véhicules électriques sur les routes de la province d’ici 2030, mais la route est encore longue. Les incitatifs en tout cas ont déjà fait leurs preuves au Québec et en Colombie-Britannique, où s’est concentrée l’immense majorité des ventes de véhicules dits «écologiques» ces dernières années.

Le virage de l’électrification devra bel et bien être rapide, rappelons que le gouvernement fédéral prévoit bannir la vente de véhicule léger neuf à essence à partir de 2035.

Pénuries et délais de livraison

En ce moment, l’adoption d’un véhicule électrique est toutefois limitée par leur faible disponibilité limitée. La pénurie mondiale de composants électroniques a considérablement ralenti l’activité du secteur, provoquant la suspension de nombreuses lignes de production et une chute des ventes de véhicules neufs pour cause d’indisponibilités.

Rares sont les concessionnaires disposant de modèles en inventaire. Le temps d’attente pour la livraison varie actuellement entre trois mois et deux ans selon le constructeur, affirme Chris Downey, président de l’Association des concessionnaires du Nouveau-Brunswick.

Ce dernier confirme un intérêt grandissant des consommateurs malgré un prix d’acquisition plus élevé, surtout depuis que le prix du carburant a commencé à s’envoler.

«La demande et la production continueront à croître, mais peut-être pas aussi rapidement que le souhaiterait le gouvernement», prédit-il.

James Deon, consultant en vente pour ALL EV, assure que ces clients sont généralement conquis après une première conduite.

«Il n’y a pas de délai pour accélérer, la conduite est plus douce et les freins s’usent beaucoup moins rapidement», souligne-t-il.

Ce concessionnaire spécialisé dans la vente de véhicules électriques d’occasion a pignon sur rue à Fredericton depuis un an et prévoit l’ouverture d’une seconde succursale à Moncton au cours de l’été. James Deon constate que cette nouvelle technologie est encore mal comprise par une partie de la population.

«Les gens se posent beaucoup de questions sur les temps de recharges et les coûts, observe-t-il. Il y a beaucoup d’idées fausses qui circulent.»

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