Il y a 50 ans aujourd’hui 10 mai qu’Hermann St-Gelais est décédé après l’attentat à la voiture-bélier fonçant dans des manifestants devant le palais de justice de Sept-Îles. Le film Pouvoir oublier explique que l’événement a marqué non seulement l’histoire de Sept-Îles, mais celle de tout le Québec dans le contexte du premier front commun et de l’emprisonnement des chefs syndicaux qui a soulevé le mouvement ouvrier.
Le coréalisateur natif de Sept-Îles, David Simard commémore ce jour historique à la Résidence des Bâtisseur cet après-midi. Il ouvrira un dialogue visant à pacifier les mémoires et faire perdurer le souvenir du défunt, des blessés et des blessures de l’événement, ainsi que celui de la révolte de mai 1972 sur la Côte-Nord et au Québec.
Une grande fresque commémorative est installée dans la cafétéria de la Résidence de la rue Arnaud. On y retrouve les jeunes visages des nombreux acteurs de l’époque, ainsi que des impressions du journal septilien L’Avenir de mai 1972.
Sept-Îles, mai 1972
On se souvient qu’au printemps 1972, Sept-Îles s’est placée à l’avant plan de la lutte ouvrière qui a atteint son apogée. Les syndicats québécois réunis réclamaient un revenu minimum garanti pour tous les travailleurs dans une dure négociation avec le gouvernement de Robert Bourassa.
Quand Québec a imposé une loi spéciale et emprisonné les chefs des syndicats faisant front commun, c’est à Sept-Îles que la réaction a été la plus violente. Les travailleurs de la ville industrielle se sont mobilisés en assemblée générale dans l’aréna et une série d’actions a suivi, dont la prise de contrôle de la radio CKCN et de l’Hôtel de ville.
L’attentat à la voiture-bélier chargeant dans un groupe de participants à une manifestation a, en quelques sortes, mis fin à la crise par une tragédie qu’on ne veut pas oublier en 50 ans.
Commémoration à la Résidence des Bâtisseurs de l'attentat à la voiture-bélier qui a marqué l'histoire de Sept-Îles - Ma Côte-Nord
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