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Wednesday, March 30, 2022

Folie des voitures usagées : «maintenant, une voiture se magasine comme une maison» - Le Journal de Montréal

Si vous partez à la recherche d’une voiture d’occasion pour vos prochaines escapades, bon courage. L’achat d’un véhicule usagé relève du parcours du combattant à l’heure où l’offre du marché de l’automobile est insuffisante par rapport à la demande. 

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Le prix moyen d’une voiture usagée a grimpé à 29 434$ en décembre 2021, une hausse de 35,4% par rapport à l’année précédente, d’après le dernier Indice des prix d’AutoHebdo.net. Du jamais-vu. 

Autrefois, il était peu probable de réaliser un profit en revendant sa voiture usagée. Ce n’est pas plus faux aujourd’hui, au moment où les vendeurs détiennent le gros bout du bâton et où les concessionnaires se battent pour renflouer leur inventaire dégarni depuis plusieurs mois. 

«Acheter une voiture, c’est comme acheter une maison»  

Tout comme l’immobilier, la surenchère est chose commune quand vient le temps de vendre sa voiture usagée. Une situation qui épate Guillaume Eckerl, président de PeachyCar, une entreprise qui accompagne les particuliers dans la vente ou l’achat de leur voiture usagée en leur proposant un service d’inspection, notamment. 

«Il y a quelques années, c’était commun de devoir baisser son prix de vente de quelques centaines de dollars pour réussir à vendre son véhicule. Mais là, les vendeurs sont en position de force. S’ils vendent un véhicule bien entretenu et recherché sur le marché, ils peuvent facilement aller chercher un profit de 5, 10, 15%», admet l’homme d’affaires. 

Guillaume Eckerl va même jusqu’à comparer l’achat d’une voiture usagée à celle d’une maison dans le marché qu’on connait. 

«Comme une maison, on rend visite au véhicule, on le fait inspecter, il y a de la surenchère. Comme peu de véhicules neufs sont en inventaire, soit les voitures d’occasion sur le marché sont vendues à prix élevés, soit c’est de la scrap.» 

Et tout comme l’exode urbain observé au moment où le prix des maisons ne cessait de croître, les acheteurs de véhicules d’occasion sont prêts à aller très loin pour mettre la main sur une voiture. 

«Il y a un agrandissement du champ de recherche. C’est maintenant commun pour un particulier à Montréal d’acheter sa voiture à Trois-Rivières ou Québec. Avant, [l’achat d’une voiture usagée] était une démarche très locale», explique-t-il. 

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Les petites voitures valent de l’or en barre  

La demande n’a jamais été aussi forte pour les petits véhicules et ce, même si les Canadiens n’ont d’yeux que pour les VUS et les camions à en croire par les plus récentes données du marché. Plusieurs facteurs expliquent cet intérêt marqué, à commencer par le fait que les fabricants automobiles ne produisent pratiquement plus de petits véhicules économiques comme la Toyota Yaris ou la Hyundai Accent, faute de rentabilité. Vient ensuite – sans grande surprise – la hausse du coût de l’essence. 

«Avec la hausse du prix de l’essence, le prix des petites voitures a explosé. Ça vaut des fortunes. Tu peux vendre une Hyundai Accent usagée de 5 ans au prix payé neuf si elle est en bonne condition», prend en exemple le journaliste automobile au Guide de l’auto, Antoine Joubert. 

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On s’arrache les voitures usagées depuis plus d’un an  

D’autres facteurs connus depuis le début de la pandémie entrent en ligne de compte pour expliquer l’attrait marqué envers les voitures usagées : 

1 – La chaîne de production au ralenti 

Une pénurie de semi-conducteurs (composantes électroniques) a mené au ralentissement de la production des grands fabricants automobiles de la planète en 2021. 

Encore aujourd’hui, l’offre est faible, les prix des véhicules neufs montent en flèche et les délais de livraison peuvent aller de 6 à 8 mois, si ce n’est pas plus. Résultat : les consommateurs se rabattent sur le marché de la voiture d’occasion, tout comme les concessionnaires. 

«Les concessionnaires manquent d’inventaire de véhicules neufs et ils se rabattent sur l’usagé pour essayer de palier aux manques de ventes qu’ils peuvent faire», renchérit le journaliste, Antoine Joubert. 

2 -Le prix des voitures neuves en hausse 

Comme l’offre ne suit pas la demande pour les voitures neuves, les prix ont grimpé en flèche dans la dernière année. 

«En 2021, le prix moyen d’un véhicule neuf vendu au Canada est passé de 40 000 $ à un peu plus de 45 000$», donne en exemple Antoine Joubert. 

Vous l’aurez deviné, il s’agit d’un autre facteur poussant les consommateurs à partir à la recherche d’une voiture d’occasion. 

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