Une jeune femme de 25 ans a échappé à la mort grâce à la vigilance de son voisin après une intoxication au monoxyde de carbone causée par un catalyseur défectueux, mercredi dernier.
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« J’attendais simplement dans la voiture, qu’elle dégèle, puis c’est le black-out. Quand je me suis réveillée à l’hôpital, je ne comprenais rien », raconte émotivement Sarah Amoura, une étudiante en kinésiologie originaire de la France qui habite à Québec.
Ce matin-là, Pierre Bilodeau déneigeait son balcon quand il a constaté que la voiture de la jeune femme était en marche depuis un certain temps.
Constatant qu’il y avait encore beaucoup de buée dans les fenêtres – signe qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur – il s’est approché pour voir si tout allait bien.
C’est à ce moment qu’il a vu Mme Amoura qui respirait à peine, affalée sur son siège, le cellulaire encore ouvert en main.
« J’ai tout de suite ouvert les portes et éteint le moteur.
« En appelant les secours, j’ai tenté de la réveiller en la secouant, mais il n’y avait aucune réponse », se rappelle M. Bilodeau, encore ébranlé par l’événement.
Catalyseur défectueux
Arrivée depuis un an dans la province pour ses études, Sarah Amoura venait de se procurer une vieille voiture d’occasion avant l’hiver.
La semaine avant l’incident, un garage lui a indiqué que le catalyseur de sa voiture était brisé, mais qu’il n’y avait pas de danger à court terme. Ça a été une grossière erreur.
Une partie des gaz toxiques qui s’échappaient de la voiture ont été renvoyés à l’intérieur de l’habitacle.
Le tout, aidé par des petits trous sous la voiture et une certaine quantité de neige qui s’était amassée autour de celle-ci.
« Le médecin m’a dit que si j’étais restée 10 minutes de plus, je serais morte.
« Une chance que j’avais un ange gardien », a souligné l’étudiante, faisant référence à son voisin.
Un produit sournois
Traumatisée par l’événement, Mme Amoura n’est plus montée dans son auto depuis.
Elle réfléchit d’ailleurs à la possibilité de porter plainte contre le garage qui lui a affirmé qu’il n’y avait aucun problème.
« Je pensais pouvoir lui faire confiance, je n’y connais rien en voiture. C’est certain que je lui en veux », dit-elle.
Mme Amoura et M. Bilodeau espèrent que leur histoire sensibilisera la population aux dangers du monoxyde de carbone quand il n’est pas bien évacué.
« J’étais la première à me dire que ça n’arrive qu’aux autres, mais c’est un gaz sournois.
« Je n’avais pas prévu de mourir ce jour-là », conclut la jeune femme.
Qu’est-ce que le monoxyde de carbone (CO)?
- Le monoxyde de carbone se dégage lorsque des appareils ou des véhicules brûlent certains combustibles.
- C’est un gaz toxique qui ne se voit pas, qui ne se sent pas et qui n’irrite pas les yeux ou les voies respiratoires.
- Seul un avertisseur de monoxyde de carbone peut en détecter la présence.
Les effets du CO dans l’air
- 200 parties par millions (ppm) = Maux de tête 2 à 3 heures après l’exposition.
- 600-700 ppm = Maux de tête et nausées 1 heure après l’exposition.
- 1600 ppm = Symptômes en 20 minutes. Perte de conscience, coma et mort 2 heures après l’exposition.
- 3200 ppm = Symptômes en 5 minutes. Coma et risque de mort en 30 minutes.
- 6400 ppm = Symptômes en 1 à 2 minutes. Coma et risque de mort en 15 minutes.
Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)
Sauvée par un voisin inquiet - Le Journal de Québec
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