(Photo: 123RF)
Jonathan Tyson a vendu deux voitures en deux ans. La première, une Volkswagen Golf, a été affichée sur un site de petites annonces en ligne et vendue à un particulier.
«Un certain nombre de personnes ont essayé de nous l’acheter au rabais», a-t-il raconté. Un acheteur potentiel s’est même présenté pour faire un essai routier avant de proposer un prix nettement inférieur au prix annoncé. «J’avais fait des recherches et j’avais une bonne idée de ce que l’automobile valait, alors j’ai juste répondu: «non merci».»
Le résident d’Halifax a finalement reçu une offre équitable, environ 500$ en deçà de son prix demandé.
La deuxième automobile qu’il a vendue était une Mazda 3, et cette fois, Tyson l’a échangée chez un concessionnaire, lors de l’achat d’un nouveau véhicule hybride rechargeable.
«L’aspect pratique de simplement pouvoir remettre les clés au concessionnaire et l’avantage de réduire la taxe de vente sur le nouveau véhicule en valaient la peine», a-t-il estimé. «C’était un processus beaucoup plus fluide.»
Lorsqu’il s’agit de vendre un véhicule automobile, les experts affirment que le choix entre une vente privée ou un échange chez un concessionnaire dépend de ce que le vendeur recherche: une valeur de rachat maximale ou l’aspect pratique.
Rechercher d'abord
Il y a plusieurs facteurs à considérer, y compris l’âge, l’état et la valeur du véhicule vendu, le désir du vendeur d’acheter un nouveau véhicule, sa souplesse par rapport au prix et la vitesse à laquelle il souhaite conclure la vente.
«Cela dépend vraiment de chaque personne», a observé Ryan Peterson, directeur des services automobiles chez CAA South Central Ontario. «Il existe différents facteurs de stress lorsqu’il s’agit d’échanger un véhicule par rapport à une vente privée.»
Malgré tout, les experts estiment que les gens devraient connaître certaines directives générales avant de vendre un véhicule — et tout commence par la recherche.
Même si les calculateurs d’évaluation de véhicules en ligne peuvent offrir aux vendeurs des informations précieuses, M. Peterson affirme qu’une opinion indépendante aidera à obtenir le meilleur prix possible.
«Avant d’essayer de vendre la voiture, il vaut mieux l’apporter à un centre de réparation de confiance pour savoir quels sont les problèmes, s’il y a en a, et quel serait le coût pour les réparer», explique-t-il. «Cela donnera une meilleure idée du prix juste.»
Réparer ou pas?
Quant à savoir si le vendeur devrait devoir payer pour les réparations ou des travaux d’entretien, cela dépend vraiment de l’identité de l’acheteur, croient les experts.
«Si le véhicule a besoin de plusieurs travaux cosmétiques, cela va effrayer les acheteurs privés», a noté George Iny, directeur de l’Association pour la protection des automobilistes. «Plusieurs n’y toucheront pas du tout, et d’autres voudront payer beaucoup moins. Et si, pour une vente privée, une lumière est allumée sur le tableau de bord, aussi bien oublier ça.»
Mais ceux qui envisagent d’échanger leur véhicule chez un concessionnaire peuvent sauter les travaux de réparation, estime M. Iny.
«Les concessionnaires peuvent faire le travail pour la moitié du prix», a-t-il expliqué. «Le coût (qu’un particulier débourserait) pour les réparations ne serait jamais récupéré.»
Qu’un véhicule soit vendu à un particulier ou à un concessionnaire, il est utile d’avoir tous les dossiers d’entretien du véhicule prêts et d’avoir tous les détails sur le véhicule, poursuivent les experts.
«Avoir un genre d’historique de l’entretien du véhicule peut aider pour les ventes privées et les échanges chez le concessionnaire», fait valoir M. Iny.
Différents avantages selon le type de vente
Par ailleurs, en ce qui a trait au meilleur rapport qualité-prix pour son véhicule, les experts s’accordent à dire qu’on obtient généralement un prix plus élevé avec une vente privée.
«Mais tout le travail repose sur soi», observe James Hancock, directeur du développement commercial pour Canadian Black Book, une société d’analyse de données automobiles.
«On doit préparer son véhicule pour la vente, faire la publicité, la commercialiser, reconditionner la voiture, puis organiser tous les essais routiers, et cela comporte une certaine responsabilité.»
Les vendeurs peuvent obtenir moins d’argent de la part d’un concessionnaire, mais l’opération est plus pratique, ajoute-t-il.
«Il incombe vraiment au concessionnaire acheteur de reconditionner et de certifier la voiture, de la commercialiser et d’assumer la responsabilité», note M. Hancock.
Échange rapide
L’échange d’un véhicule chez un concessionnaire est aussi généralement plus rapide qu’une vente privée.
«On entre chez le concessionnaire, on dépose les clés, [le concessionnaire] s’occupe de toute la paperasse et on sort quelques minutes plus tard avec un véhicule flambant neuf», observe M. Peterson, de CAA.
Il existe également un avantage fiscal associé à un échange si le vendeur envisage d’acheter une autre voiture.
Le concessionnaire offre au vendeur une allocation sur le prix d’un véhicule neuf en fonction de la valeur de l’échange, explique M. Hancock.
«Cela réduit la valeur avant impôt de la nouvelle voiture, on ne paye donc la taxe de vente que sur la différence.»
Dans une province comme l’Alberta, qui ne perçoit que la taxe fédérale sur les produits et services (TPS) de 5%, cela peut ne pas faire beaucoup de différence.
Mais dans les provinces de l’Atlantique — où la taxe de vente est la plus élevée au pays, à 15% —, échanger un véhicule d’une valeur de 10 000$ pour acheter un véhicule d’une valeur de 40 000$ réduirait le prix d’achat à 30 000$ et ferait passer le montant des taxes dues de 6 000$ à 4 500$.
Un bon moment pour vendre
L’essentiel pour les vendeurs est de considérer ce qui a du sens pour eux.
«Le marché des ventes privées se porte toujours bien», observe M. Iny. «Mais nous constatons que la tendance générale est à l’échange de véhicule avec des concessionnaires.»
Entre-temps, les experts disent que la période actuelle est un bon moment pour vendre, que ce soit en privé ou à un revendeur.
«Les prix sont à des sommets historiques en ce moment», affirme M. Hancock. «Les vendeurs reçoivent le maximum de ce qu’ils peuvent recevoir.»
Mais le revers de la médaille est que les constructeurs offrent moins d’incitations sur les nouveaux véhicules en raison d’une pénurie de puces à semi−conducteurs qui entraîne de longs délais d’attente pour les nouveaux véhicules, poursuit−il.
«Donc, on finit par payer un peu plus (…) aujourd’hui qu’on ne l’aurait fait en 2019.»
Vendre sa vieille voiture ou l'échanger au concessionnaire? - LesAffaires.com
Read More
No comments:
Post a Comment