Plusieurs compagnies de location de voitures ont vendu des véhicules au début de la pandémie, mais peinent maintenant à en trouver assez pour répondre à la demande.
Photo : Radio-Canada / Hugo Levesque
De nombreuses compagnies de location de véhicules ont réduit leur flotte au début de la pandémie et peinent maintenant à l'augmenter de nouveau. Résultat : il peut être difficile, en ce moment, de louer une voiture.
Quand Craig Markin vient visiter ses parents à Edmonton, il réserve habituellement une voiture un jour ou deux avant son arrivée. Cette fois, même en s’y prenant une semaine d’avance, c’était impossible.
J’ai cherché pour tous les types de voitures et [....] j’ai fouillé tous [les sites]. On dirait qu’il n’y a pas un seul véhicule à louer dans toute la ville d’Edmonton dans le prochain mois
, s’étonne-t-il.
J’avais entendu dire qu’il y avait une pénurie, mais je m’attendais à ce que ce soit à des endroits comme Hawaï ou des destinations touristiques classiques, pas à Edmonton
, ajoute-t-il.
Il doit donc se fier sur des amis et sur Uber pour se déplacer.
Craig Markin a eu beau chercher, il n'a trouvé aucune voiture à louer à Edmonton.
Photo : Radio-Canada / Hugo Levesque
Actuellement, c’est très difficile [de trouver une voiture]
, confirme le directeur des services aux membres de l’Association des automobilistes de l’Alberta (AMA) dans l’ouest d’Edmonton, Roland VanMeurs.
Habituellement, une simple recherche sur Internet suffit à trouver au moins une compagnie de location qui a encore des véhicules disponibles à Edmonton.
En ce moment [...] il n’y a rien
, confirme-t-il, en précisant que le problème n'est pas seulement celui de la capitale albertaine puisqu'il a rencontré le même problème en tentant d’aider des clients qui cherchaient à louer un véhicule à Vancouver ou en Atlantique.
Un marché mondial perturbé
Roland VanMeurs explique qu’en mars 2020, l’industrie était pratiquement au point mort en raison de la pandémie.
Beaucoup de compagnies ont vendu [une bonne part de] leur flotte pour générer des revenus
, dit-il.
Avec l’été et le relâchement des restrictions, la demande a monté en flèche, mais il est devenu extrêmement difficile de trouver des voitures neuves pour renflouer les parcs automobiles.
La production tourne au ralenti, surtout en raison d’une pénurie de puces électroniques et de semi-conducteurs sur le marché mondial.
À l'échelle nationale, les flottes de nos compagnies [de location] sont 15 à 20 % plus petites que ce qu’il nous faudrait pour répondre aux besoins lors d’un été normal
, dit Craig Hirota, vice-président des services aux membres de l’Association canadienne des compagnies de location de voitures (ACCRO).
Une pénurie qui devrait durer tout l’été
Avec une grande portion de Canadiens qui privilégient les vacances à l’intérieur du pays plutôt qu’à l’étranger cette année, la demande est forte.
Les véhicules qui restent se louent actuellement à deux, voire trois fois le prix habituel, selon Roland VanMeurs.
Selon Craig Hirota, la pénurie se fait particulièrement sentir dans les provinces de l’Atlantique et dans les Rocheuses, mais ça va demeurer difficile dans à peu près toutes les régions
.
Il remarque d’ailleurs que le problème est tout aussi présent aux États-Unis.
Il s’attend à ce que la demande pour les voitures de location commence à descendre à l’automne, comme chaque année.
Les compagnies de location ne pourront toutefois pas facilement renouveler leur parc automobile avant que les fabricants de voitures ne reprennent un rythme de production normal.
Avec un peu d’espoir, ça va arriver au début de 2022
, croit Craig Hirota.
Les voitures de location sont difficiles à trouver dans une bonne partie du Canada - Radio-Canada.ca
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