Comme chaque année, le groupe L’Argus a analysé les caractéristiques majeures des 300 premiers modèles de voitures vendues dans l’Hexagone, soit environ 99 % du marché en 2020, pour déterminer le « portrait-robot » de la voiture moyenne neuve. À noter que les voitures électriques sont incluses dans le calcul depuis 2015 sauf pour trois critères : cylindrée, consommation et rejets de CO2.
Bilan : après les berlines, puis les monospaces dans les années 90 et les SUV compacts et urbains dans les années 2010, l’heure est aux voitures compactes dans les années 2020. Selon L’Argus, la voiture moyenne neuve française 2020 est plus petite, plus sobre en émissions de CO2, mais reste bien équipée. Une tendance déjà observée en 2018 et en 2019. « Les clients privilégient aujourd’hui le confort et la connectivité aux performances et à l’agrément de conduite », explique l’Argus.
Voiture moyenne 2020 : des caractéristiques qui évoluent à la baisse
Dans le détail, la voiture moyenne 2020 possède les caractéristiques suivantes :
- Elle s’équipe d’une cylindrée de 1 376 cm3, soit 12 cm3 de moins qu’en 2019, avec une puissance de 188 ch et un couple de de 216 Nm.
- Côté dimensions, elle perd deux centimètres de longueur comparé à 2019. Elle mesure 4,19 m de long sur 1,79 m de large et 1,53 m de haut ; avec un empattement de 2,61 mm.
- Son poids s’élève à 1 242 kg, en baisse de 7 kg par rapport à 2019, avec un rapport poids/puissance de 10,5 kg/ch.
- Elle consomme 4,6 l au 100 km et émet 105 g/km de CO2., soit respectivement 0,2 l et 8 G de moins par rapport à 2019. Une baisse qui s’explique selon L’Argus par la hausse des ventes de véhicules électriques (+ 159 %) et hybrides (+ 94 %) en 2020.
- Sa vitesse maximale est de 176 km/h, soit 4 km/h de moins qu’en 2019, et passe de 0 à 100 km/h en 11 secondes.
- Enfin, bien qu’en baisse de 292 euros, son prix « reste à niveau très élevé : 26 789 euros », note L’Argus, qui pointe une hausse des ventes de véhicules citadins.
L’impact des politiques publiques
Cette évolution de l’ensemble des caractéristiques à la baisse s’explique notamment par le durcissement du malus écologique, dont le seuil de déclenchement a été abaissé et les montants augmentés. De fait, avec les crossovers, « les marques préparent l’avenir en conciliant la silhouette efficiente d’une berline et les aspects pratiques des SUV », pointe L’Argus.
Autre constat : la part du diesel s’élève à 30,9 %, contre 33,6 % en 2019 (-2,7 points), 38 % en 2018 et 47 % en 2017. Inversement, la part de l’électrique est passée de 1,7 % en 2019 à 3,5 % en 2020 (+ 1,8 point). « On observe un vrai virage vers l’électrification, qui concorde avec les politiques publiques mises en place notamment avec la loi d’orientation des mobilités, commente Olivier Flavier, directeur général du Groupe Argus. Les années qui viennent seront cruciales pour les constructeurs automobiles. La fin annoncée des moteurs thermiques, en 2035, les contraint à se réinventer. »
Voiture moyenne 2020 : plus sobre, plus compacte, plus chère - Flottes Automobiles
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